Contes, mythes, légendes, proverbes...

Lorsque Propp cherche à définir la morphologie du conte, à partir de contes russes, il prend soin d'éliminer tout ce qui ne rentre pas dans son cadre, dans sa structure.

Mais la réalité nous paraît tout autre. Combien d'auteurs pourtant ne se conforment pas à cette définition et nomment contes des mythes fondateurs, ou les présentent comme un type particulier de conte.

Privilégiant l'oralité, nous éviterons de cloisonner et considérerons que c'est le conteur et son public qui font le conte. Comme nous nous intéresserons moins, contrairement à Propp, à la narratologie, qu'à tout ce qu'il présentait comme scories, qui sont le témoignage d'un environnement et ce qui relève directement de l'improvisation, celle qui permet à l'auteur de s'adapter à son public. Le conte est social avant d'être littéraire.

Nail Gaiman [Mythologie Viking - Pocket, 2019] : "J'ai été surpris, quand j'ai eu fini les histoires et que je les ai relues à la suite, de découvrir qu'elles ressemblaient à un voyage..." Et il conclut en ces termes : "C'est là  la joie des mythes. Le plaisir vient de les raconter soi-même - une chose que je vous encourage chaudement à faire, vous qui lisez ceci. Lisez les histoires de ce livre, et puis faites-les vôtres et, par une soirée d'hiver noire et glacée ou par une nuit d'été où le soleil refuse de se coucher, dites à vos amis ce qui est arrivé quand on a volé le marteau de Thor, ou comment Odin a procuré aux dieux l'hydromel de poésie..." (mai 2016)

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