Une collection de contes littéraires qui peuvent servir de base pour une improvisation orale
La démarche est simple
On peut faire seul ou à plusieurs
Je relis le conte plusieurs fois.
Je ferme le livre.
Je prend une petite fiche sur laquelle j'écris des mots clés ou des bouts de phrases qui me paraissent essentiels.
Je note bien les personnages pour retenir leurs noms. Mais je peux aussi les transposer pour les adapter dans un autre contexte.
Je définis mon contexte en fonction du lieu dans lequel je vais raconter. Il doit être précis parce que je vais le donner à voir avec mes mots. C'est ce qui va me permettre d'improviser et de maîtriser la durée en fonction du public présent. Une seule idée en tête : le public doit voir et je vais le voir dans ses yeux.
Je ne reviens au livre que lorsque je suis sûr de moi, pour vérifier si je ne trahis pas et si j'ai oublié des choses importante. Mais maintenant c'est moi l'auteure ou l'auteur.
Pour aider à mémoriser je peux maintenant écrire Mon conte.
Pour mémoriser et surtout pas pour l'apprendre. Le public ne le supportera pas. Je me garde une marge d'improvisation. Les oublis n'ont aucune importance puisque c'est moi qu raconte et qu'il n'y a pas d'autre texte pour les gens qui m'écoutent.
Personnellement je teste toujours en m'enregistrant au magnétophone.
Mais attention ce n'est pas du théâtre. Sans public et donc sans réagir à ses réactions, le conteur n'existe pas.
Dans le cadre scolaire quelques idées de lancement.
Placer les élèves ou étudiants en situation d'auteurs
Notre objectif est avant tout de faire lire en faisant écrire.
Développer la curiosité en plaçant les futurs auteurs devant une page blanche.
Comparer avec ce qui a été édité : littérature, image, film.
Par principe un projet est très court afin que les élèves en réunion de bilan expriment leur envie de prolonger.
Si on part de rien :
Placer un magnétophone au centre d'un groupe de 6 élèves et allumer. Chacune et chacun dit un mot une phrase à tour de rôle. On recommencera autant de fois que nécessaire après discussion, jusqu'à parvenir à une histoire cohérente. Moins facile, mais possible sans magnétophone.
Déposer sur la table d'un groupe de 6 un objet. "Je lai trouvé dans la rue, mais je ne sais pas d'où il vient..."
Si on veut un croisement des cultures et représentations : "En traversant la rue j'ai croisé un dromadaire dans la ville qui traversait sur le passage piéton."
Vous connaissez l'histoire du "Loup et des trois petits cochons" mais... et si c'était "Trous petits loups et un cochon" ?
À vous d'imaginer ou faire imaginer à partir d'exemples. "Animer les animaux dans la peinture de Chagall". "Faire discuter la Joconde et la Jeune fille à la perle". Développer un proverbe.
Et si on part d'un livre édité.
Dire en une seule phrase : "c'est l'histoire de..."
Faire concevoir une couverture
Montrer la couverture et rien d'autre
Lire la première et/ou la dernière phrase d'une histoire
Un personnage gentil qui va se heurter à un obstacle, ou un personnage abominable.
La démarche
Toujours commencer par discuter en groupe parce plus on est nombreux plus on a d'idées.
Travailler par petits groupes après avoir défini les tâches de chacun d'eux pour parvenir à une cohérence d'ensemble et une chronologie. C'est le rôle de l'animateur, éducateur ou membre de la classe (ce sera un métier), de veiller à cette cohérence en questionnant et informant de l'avancée. Cela correspond à un chapitre ou une péripétie par groupe.
Selon les âges, définir les métiers : écrivains, dessinateurs, photographes, cinéastes, danseurs, musiciens... Ce n'est que le travail avancé qu'on pourra se décider de la forme de la restitution et de son support : album, théâtre, expression corporelle, marionnettes, conte oral pour public ou webradio.
La forme finale sera ajustée en classe entière
De quelques sources possibles (accès réservé)
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