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Club Bibliothèque Labé

 Club littéraire de la bibliothèque de Labé

Fiche comprenant une liste de propositions possibles en création artistique pour le club littérature de Labé 

 

Dans tous les cas on ne donne pas aux enfants des devoirs à faire.

On discute avec eux et on les accompagne pendant toute la séquence.

De la création artistique

Varier supports et outils pour faire varier les représentations : les visages, les maisons, les décors naturels et artificiels.

Adapter l’outil au support en fonction de sa destination.

Des destinations : en discuter ensemble avec les enfants et adolescents pour comprendre les différences.

Création pour soi : je ne la donne à personne ;

Exposition sur les murs ou sur ficelles dans la bibliothèque ;

Réalisation d’un album pour ma classe ;

Réalisation d’un album pour la bibliothèque ;

Un scénario destiné à un spectacle de contes ;

Un scénario pour un spectacle de théâtre ;

Une émission radio ne devrait pas être lue (donc bien préparer pour improviser) en direct ou préenregistrée : à négocier avec la radio pour une fréquence d’émissions (une par mois, par semaine...) ;

Un diaporama présenté sur ordinateur ;

Un film d’animation (voir logiciels adaptés si vous avez des ordinateurs)1 ;

Un film en vidéo.

Des activités, des supports et des outils

Des sorties d’observation dans la ville ou le village

Elles peuvent ensuite donner lieu à des productions écrites illustrées.

La visite du musée permettrait d’associer Mme Koumanthio.

Des activités sur ordinateurs

Des logiciels de dessin peuvent être utilisés pour raconter des histoires. On peut mélanger avec ce qui a été photographié à partir de supports papier ou autres.

S’il existe une radio locale qui accepterait des émissions réalisées par les enfants, en attendant la wifi pour la web radio du club, qui arrivera forcément un jour, préparer des reportages avec les enfants : leurs lectures, une spécialité de Labé, le recyclage à partir d’une expérience que vous pourriez mener ensemble, etc.

Pour dessiner ou peindre.

Si les enfants peuvent avoir des ardoises et des craies, c’est un excellent support de dessin ou de textes courts à photographier ;

Feuille blanche : crayon de papier et tout ce qui laisse une trace y compris les bois brûlés ;

Si la création doit être photographiée vérifier que la photo est lisible, ne contient pas d’ombre en particulier sur les feuilles blanches. Si le fond est bleuté et si le cadre est déformé (trapèze) cela ne pose pas de problème : on corrige en infographie.

Feuilles colorées : crayons de papier gras et tous feutres ou crayons-gouache.

Feuilles noires : privilégier les pastels auxquels on peut associer des feutres, gouache, craies (mais le dessin à la craie sur feuille s’efface vite).

Sur tous supports on peut associer au dessin (ou non) les collages. Tout ce qui peut être collé est bon. Vérifier l’épaisseur si on relie au final en album.

Avec des encres on peut créer des fonds pour des textes : encres à la cuve (avec un peu d’essence sur de l’eau dans une bassine – faire dehors à cause des odeurs).

Supports variés possibles : bois flottés, calebasses, terre gravée ou modelée, séchée ou cuite, feuilles des arbres pour des portraits ou tableaux abstraits colorés ou non. Gravez les calebasse encore vertes sur l’arbre et vous aurez un joli décor quand elles seront mures.

Penser aux créations éphémères2 : sur sable, terre, dehors quelque soit le sol, avec de la terre modelée, avec des feuilles, des brindilles – sur le carrelage avec des craies et des papiers ou tissus déchirés, … Dans tous les cas sur support non délimité, faire un cadre avec des règles ou n’importe quels morceaux de bois puis photographier.

Colorants naturels à essayer sur divers supports : sèves de plantes, fleurs frottées, pistils… voir colorants naturels utilisés pour les tissus.

Colles naturelles : de type colle arabique avec de la résine…

On trouvera des idées de recyclage dans le site « cvc-freinet.eu ». Ce site est en cours de transformation, mais j’y ai déjà ouvert l’entrée « Recycl’Arts » dans laquelle j’ai commencé à placer des archives que j’ai collectées, lors de visites d’écoles, dans différents pays. D’autres exemples vont suivre, de Pologne, de différentes favelas du Brésil… J’ai choisi pour commencer les plus pauvres pour montrer que l’imagination triomphe toujours quand on la libère.

Des ateliers de créations

Il est bon de commencer par une discussion avec tout le groupe en temps limité (environ 1/4 d’heure)

En fonction du projet, choisir son groupe une fois la première ébauche effectuée, au besoin sur cahier de brouillon. On discute tous ensemble ou en tables de 6 (8 maximum) pour discuter et se répartir les tâches afin que tous ne fassent pas la même chose. On décide donc alors « qui fait quoi » pour ne pas avoir 15 fois le même dessin de voiture ou du même personnage.

Travailler en groupes réduits si possible de 1 à 4. Au-delà, les plus timides risque d’être exclus des décisions par les plus bavards.

Fait-on un reportage ? Faire trouver par le groupe les règles élémentaires de la narration. Il faut une présentation, un développement chronologique, ou simplement logique, et une conclusion.

Fait-on un récit ? Il faut un point de départ (situation-environnement ou contexte, présentation des protagonistes…) - le déroulement d’une action – des obstacles qui vont obliger à changer de chemin - prévoir une fin. Quelle fin ? Morale ? Dramatique ? Heureuse ? …

Dans tous les cas la narratologie sera guidée par l’animateur pour commencer. « Guidée » pour faire s’exprimer et non pour donner soi-même les règles. Nombreux ils les trouveront. Laissons les libres au maximum. Une fois les premiers essais effectuer on peut leur poser des questions devant tous le groupe témoin. Est-ce que tu crois que ton dessin ou ton texte sera compris pas un lecteur ? Tu es sûr d’avoir terminé ? Tu ne peux pas trouver une meilleur fin ? Etc.

De la technique

  • De l’affichage : les murs avec accrochage adapté, ou collé avec des pâtes adhésives spéciales réutilisables3. Les panneaux de liège ou à défaut des cartons collés sur le mur et peints (unis ou avec motifs qui ne parasitent pas l’affichage qui sera dessus).
  • De la ficelle tendue entre deux murs ou deux rayons de bibliothèque : suspendre les créations avec des pinces à linge.
  • On peut aussi utiliser des bois flottés récupérés dans des rivières : petits troncs d’arbres dont on découpe le bas et au besoin qu’on cloue sur une planche ou un croisillon de tasseaux. Les troncs de bois flottés peuvent aussi être des supports de décoration à partir de déchets (propres) : tissus amenés par les familles, calebasses évidées et colorées à l’intérieur, décorations avec des papiers sculptés en papillons, oiseaux… On peut utiliser sans limite des bouteilles en plastique et des canettes : découpées ce sont des objets à suspendre dans les branches comme pour les sapins de Noël. Au Brésil j’ai vu un mobilier entier réalisé avec des bouteilles d’eau en plastique et des packs de lait ou jus. Des tables, fauteuils… coffres.
  • Le frottage selon Max Ernst. Prendre une feuille de papier et un crayon : Placer la feuille de papier sur une planche de bois non polie, une feuille d’arbre, du carton strié… Lorsqu’on prend de petits objets les disposer de façon harmonieuse sur le support avant de placer la feuille de papier dessus. Choisir les couleurs des crayons. On peut aussi le faire avec du bois brûlé (charbon de bois). Frotter la feuille posée sur ces objets avec un crayon incliné.
  • Des Monotypes : utiliser une table ou toute surface qui peut être nettoyée facilement avec une éponge et de l’eau. Étaler de l’encre ou tout colorant liquide sur cette surface. Dessiner des formes avec un pinceau, un morceau de bois… pour retirer de la couleur. Placer une feuille blanche dessus et appuyer plus ou moins en passant les mains ou un rouleau d’imprimerie. Faire des essais pour adapter la pression au colorant. Laisser sécher et on aura un fond pour écrire ensuite ou dessiner.

On obtient de jolies marbrures en mettant de l’eau dans une petite bassine. Ajouter un peu d’essence qui restera à la surface. Un ou deux colorants (encres). Agiter légèrement à l’aide d’une petite brindille d’arbre jusqu’à obtenir des formes intéressantes. Disposer une feuille de papier délicatement sur la surface de l’eau, la retirer en la retournant le plus vite possible pour ne pas avoir de dégoulinures, et laisser sécher. On a un fond pour écrire4.

Un morceau de grillage très fin (moustiquaire de fenêtre en métal ou en plastique) et une vieille brosse à dents. Tremper la brosse dans de l’encre ou de la gouache liquide. Frotter le grillage avec la brosse au-dessus d’une feuille de papier. On peut mettre des caches (papiers découpés dont on garde les deux parties obtenues. Disposer la forme choisie sur la feuille avant de frotter la brosse. Faire sécher et inverser en utilisant l’autre partie de la feuille découpée pour cacher la partie encrée de la feuille : alors on peut utiliser une autre couleur.

  • Pour information, les fiches techniques réalisées par et pour le club seront envoyées également à l’Université et réciproquement pour favoriser les échanges.

Conclusion

Rappeler que la principale richesse du créateur, c’est de savoir s’adapter et de créer avec ce qu’il a. Développons l’esprit d’initiative : tout ne doit pas être monnayable. C’est du moins ce que nous devrions apprendre à nos enfants.

L'importance du club : Lui donner les dimensions d'une association ouverte aux enfants et soutenue par des adhésions d’adultes pour impliquer un maximum de personnes. Les sommes versées doivent être symboliques et laissées libres de manière à fixer une appartenance.

Une convention pourrait être passée avec le musée du Foutah Djalon. Mme Koumanthio anime des ateliers de contes avec des enfants. Vous pourriez vous associer en définissant des activités communes comme le travail d’illustration, mais aussi des spectacles.

En annexe une fiche budget : Faites vos propositions en sachant que nous devrions privilégier le recyclage et tous supports et matériaux gratuits pour que les enfants et adolescents puissent être eux-mêmes messagers dans leur village ou leur ville.

Trois projets à partir de trois livres de Mireille5.

Et d'autres à déterminer

Toujours commencer par une discussion avec le groupe au complet une fois le sujet donné. An besoin répartir en petits groupes de 3 à 6 pour continuer la discussion avant de donner le support.

Une fois le support donné faire discuter dans chaque groupe (de 1 à 4 maximum) sur la façon dont sera utilisé le support. Une feuille pour tout le groupe, deux feuilles pour tout le groupe ou une feuille par personne. On favorise la discussion et la négociation quand plusieurs travaillent sur la même feuille. Les laisser autonomes en n'intervenant que si nécessaire pour empêcher les conflits (modifier les groupes si les enfants le souhaitent) ou préciser une consigne mal comprise.

Sur les feuilles on peut écrire ou faire des images avec tous les procédés possibles à condition de commencer par le plus simple et le mieux adapté au groupe (plus facile quand on connaît les enfants).

Donner accès au livre d’origine, toujours à la fin, et faire discuter et enregistrer6.

 

1- Tibili7. « Dans la rue j’ai entendu une discussion entre des enfants qui voulaient convaincre l’un d’eux d’aller à l’école. »

Première séquence : un crayon noir et du papier blanc.

On termine la séance par la présentation du travail de chaque groupe par un enfant rapporteur. Enregistrer et m’envoyer. Les présentations vont permettre à tous de trouver de nouveaux arguments.

Conserver les feuilles dans la bibliothèque pour la prochaine séquence.

Seconde séquence : faire discuter le groupe complet pour rappeler ce qui a été fait la fois précédente.

On va compléter les feuilles. Tout enfant insatisfait de son travail peut reprendre une nouvelle feuille blanche. On ajoute des crayons de couleur pour qui le souhaite. Trois boîtes seulement pour tout le groupe. Ainsi on évite un peu d’avoir les mêmes couleurs dans tous les groupes quand ils se copient.

2- Rafara en une seule séance

Montrer la couverture et lire l’histoire aux enfants.

Ne pas leur montrer l’intérieur du livre.

Demander à l’ensemble de définir des chapitres ou des pages.

Décider ensemble quel groupe prendra en charge une page ou un chapitre.

Ce n’est pas grave si deux groupes prennent la même partie, par contre il ne peut pas manquer une page dans l’histoire. Dans ce cas Il va falloir convaincre les groupes qui ont choisi la même page de changer pour que l’histoire soit complète. Cette partie de négociation est très importante pour la sociabilisation des enfants.

Placer les enfants en groupes comme pour la séquence précédente.

Dans chaque groupe ils choisissent une feuille (ou une par personne), mais dans ce cas ne doivent pas écrire ou dessiner la même chose.

3- Yakouba

Cette fois montrer les images lentement sans lire le texte. On le fera deux fois de suite et une troisième fois quand ils ont commencé à dessiner. Il pourrait être intéressant pour libérer le dessin de leur donner des feuilles noires et des pastels et feutres-gouache. Dans ce cas il mettront une légende sous chaque dessin pour expliquer ce qu’ils ont voulu représenter. Les faire parler pour les aider si nécessaire, mais sans jamais lire le livre.

Cet exercice pourrait aboutir à une réflexion sur la représentation humaine et le portrait. Comment dessiner le visage d'un Noir sur une feuille blanche ? D'un Blanc sur une feuille noire ?

4- Un ouvrage de Gandall

Si possible en lien avec Mme Koumanthio, ce qui permettrait de l'impliquer directement.

5- Club « recyclage des déchets »

Des exemples sur le site des images (Recyc'Arts), à suivre ou prolonger : Favelas du Brésil, Pologne, Mexique, Atelier FREM-PACA ou bouteilles d’eau présentées dans le vent à Caen par des handicapés (France)… Le site est actuellement en reconstruction. Je préviendrai lorsqu’il sera opérationnel.


1 On peut réaliser un film d'animation avec un appareil photo ou un téléphone, mais il faut prévoir beaucoup d'images.

2 https://cvc-freinet.eu/recyclarts/crea-ephemeres

3 Si vous ne les trouvez pas nous les apporterons.

4 On trouvera des idées ici ►https://www.icem-pedagogie-freinet.org/chantier-arts-et-creations

5 Ce sont trois albums offerts par ma compagne qui a fait travailler ses enfants de l'école maternelle dessus. Des confrontations pourraient éventuellement être effectuées entre les productions.

6 Consigne indispensable : une seule parole à la fois. Refaire si nécessaire pour que l’enregistrement soit audible.

7 Choisi pour un premier atelier lors de mon passage à Labé.

 

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